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En termes de Gnose, Dieu désigne la Conscience Infinie, la Trinité se manifestant non comme un tout mais comme trois parties distinctes : le Un et ses 2 hypostases en une seule nature. L’Etre Suprême s’hypostase en ANA et EL, couple originel dont les memb…res peuvent être aussi bien un frère et une sœur, le Ciel et la Terre, le Soleil et la Lune, etc… L’origine de ANAEL n’est pas univoque : provenant de l’hébreu et signifiant “Dieu a répondu” (Ana = a répondu El = Dieu).
Selon une autre étymologie hébraïque, Anael viendrait de Hannah signifiant Grâce. Anael est un des 7 Archanges : le Prince rayon de l’Amour Divin célébré le vendredi (planète Vénus), il est apparenté à l’émeraude (AIMER AUDE), associé à la Rose (symbole des qualités de la beauté), et représenté sous forme d’un androgyne paré d’une robe vert émeraude et porteur d’une lanterne.
Le Couple Divin primitif fait fonction de géniteur du Cosmos. Depuis la nuit des temps, deux polarités – MASCULINE ET FEMININE – se conjuguent pour donner naissance à la Vie : on retrouve l’évocation de ce couple divin originel en tous les peuples de la planète. Le Dieu Masculin est associé au Ciel et au Soleil tandis que la Déesse participe de la Terre, l’Eau Océanique, et la Fertilité.
C’est ainsi que le Soleil féconde la Terre en une grotte d’Ariège au solstice d’hiver, les cathares célébrant alors ce rituel avec ferveur, car de là procède la Vie. Il y a des millénaires, en terre de Canaan, nos ancêtres célébraient ATHIRAT, l’ISHTAR des Mésopotamiens célébrée à Uruk, l’ASTARTE des Phéniciens, l’ASET/ISIS des Egyptiens. Les Hébreux la célébreront jusqu’au VIè siècle avant J.C. dans le Saint des Saints à l’intérieur du Temple, la nommant ASHERAH, épouse de EL, Dieu de l’Univers.
Ce couple divin hébraïque primordial donne naissance à une fille ANA et à un fils LUI. Progressivement, EL et LUI se confondent en une seule déité dans l’esprit du peuple israélite qui devient YHWH, sa compagne devenant la SHEKINAH (ASHERAH ET ANA rassemblées en elle-même). Les 4 lettres composantes de YHWH sont des abbréviations de Y (Yod) = EL = LE PERE = JE/MOI H (Hé) = ASHERAH = LA MERE = ELLE/MOI W (Wav) = LUI = LE FILS/MOI H = ANA = ELLE = LA FILLE/MOI Le total, DIEU-ESPRIT ou Conscience Infinie, étant JE ELLE/IL NOUS.
L’abbé Boudet transmet cette vérité en sa VlC, expliquant même comment prononcer ces quatres lettres, la résultante étant garantie ! Cette double hypostase masculine-féminine de Dieu se retrouve dans la Kabbale hébraïque mais dès lors que le Temple originel fut détruit, la Déesse fut condamnée à errer sur Terre, le pôle Masculin gouvernant solitairement les Cieux, entraînant un déséquilibre si grand qu’il participe aujourd’hui à la destruction proche de notre humanité si, par une prise de conscience collective, nous ne rétablissons le pôle Féminin à ses côtés.
Les religions anciennes du Proche-Orient ont toujours accordé une large place au couple formé d’un dieu et d’une déesse, aux liturgies célébrant leur Mariage Sacré, aux mythes relatant leurs amours et les enjeux cosmiques et sociaux de leur unions. En Assyrie et en Mésopotamie, les couples divins Dumuzi-Innana à Sumer, Marduk-Sarpanit en Akkad, pour ne parler que des plus célèbres, occupent et obsèdent la conscience religieuse des hommes de l’Antiquité, de même l’Égypte pharaonique est-elle hantée par le souvenir des figures d’Isis et Osiris et des couples mystérieux des théogonies primordiales.
En Extrême-Orient, l’Inde célèbre encore les couples que forment ses plus grands dieux, comme Brahma et sa Shakti (Sarasvati ou Brahmî) ou Shiva et Kali. Un des mythes les plus anciens qui a été conservé met en scène le couple divinisé du Ciel (mâle) et de la Terre (femelle), dont l’union donne naissance à tous les êtres vivants.
Hors ce couple apparait bel et bien en de nombreuses églises, chapelles romanes, châteaux dans l’Aude, en Ariège et en Pyrénées Orientales. En cette fin des Temps, le Couple d’Avatars (ASES ASAR-ASET) incarnés doit être reconstitué, après purification, au moment de l’équilibre, là où l’Arbre de Vie du Cromleck de Rennes les Bains – si cher à l’abbé Boudet – est reconstitué, SAUVEUR des âmes humaines, il réintègre ensuite le Plérôme. N.B. : toutes les représentations actuelles de l’Arbre de Vie sont erronées ! 14 stations (les 14 morceaux du corps d’Asar-Osiris reconstituées) + 1 seraient plus justes.
Ainsi, l’Eclair Foudroyant de l’Illumination (qui, selon l’abbé Boudet, est sûr de faire mal si l’Adepte n’est pas une Pierre de Trou ou PIGOTE) transforme l’humain-animal fait de carbone en Fils de l’Homme, pur joyau, Grand Monarque des prophéties. La Pigote = pierre de trou Quelques auteurs néo-celtiques ont été jusqu’à supposer l’existence d’un lieu de culte centré autour de l’usage des pierres à venin se situant, entre-autres lieux, dans le Razès. Ces pierres à venin sont des éléments composites auxquels se rattachent des croyances quant à leur utilisation et leur efficacité, croyances en rapport avec leur origine, leur forme, leur aspect. Une croyance veut que ces pierres soient les restes fossiles de grands reptiles et autres dinosaures maintenant disparus.
Différentes appellations selon les régions : – Pierre de la picote (elle a des petits points). St Ponais, Hérault – Peira de la pigotta. Canton de Massiac, Cantal – Pèiras de trou [pierres du tonnerre]. Lozère, Aveyron, Pyrénées – Peiras dau trounouiéré [haches néolithiques, pierres du tonnerre]. Région du Meygal, Haute-Loire Ces pierres étaient utilisées gratuitement, il convient de le souligner, intégrées aux murs des maisons d’habitation en guise de paratonnerre (anti-foudre) et pour guérir les morsures de serpent, piqûres d’insectes, affections causées par le venin des crapauds, la prise de souffle des salamandres, ainsi que certaines maladies de peau (dartres, tumeurs), dysenterie, tant des hommes que des animaux.
Leur usage s’est maintenu jusqu’à nos jours dans plusieurs familles, qui leur attribuent une valeur considérable. Culte et croyances des peuples pyrénéens : les pierres naturellement trouées sont regardées comme pouvant exercer une grande influence sur les êtres et sur les choses : les bergers pyrénéens employaient la pigote (pierre de trou clavelée) afin de préserver le troupeau des maladies…
LA GNOSE et l’Amour de la Dyade SOPHIA CHRISTOS
Alors le Sage se réjouira, mais les ignorants, égarés par leur intellect, négligeront l’Eternelle Vérité des signes et ne s’instruiront pas dans la Sagesse. Ils sont si aveugles, sourds, et obstinés que, quand bien même ils verraient des merveilles ou d…es miracles, ils ne quitteraient pas leurs faux raisonnements pour entrer dans le droit chemin de la Vérité.>> PHILALETHE L’AMOUR, né de la relation immanente de la Dyade Divine Originelle, est le principe de l’engendrement de l’Univers… Cette Dyade, ignorée des traditions religieuses, fut remplacée par l’égrégore des forces involutives, cumul des pensées négatives engendrées par les peurs de l’être humain. A l’Origine, Sophia et Christos se joignirent dans un acte cosmique de propagation, une danse d’Union Sacrée au coeur des Cieux : le Plérome, sphère du potentiel infini.
L’implication spécifique de Sophia avec l’Humanité (Anthropos) commence bien avant que notre Planète n’existe. En tournant son regard vers l’extérieur du Plérome, la Grande Déesse est attirée par ce que cette espèce singulière pourrait accomplir, une fois qu’elle acquiert un monde pour y demeurer. Elle rêve donc les esquisses formatrices d’un tel monde, telle une femme enceinte imaginant voluptueusement une vie pour son enfant à naître.
En fait, Sophia n’a pas conçu l’Humanité avec Christos par une union procréatrice matérielle mais par un acte imaginatif extatique, et Elle se demande ensuite comment cette espèce particulière va bien pouvoir incarner sa faculté d’Intelligence Divine, le Noos. Ses questions quant au potentiel humain éveillèrent l’enthymesis, passion brûlante et impétuosité, d’une manière extrême et inhabituelle. La vraie Histoire Sacrée affirme bien que Sophia aspire à fusionner avec ce qu’Elle a imaginé mais elle se permet cette fusion par elle-même, de manière indépendante; mais la volonté de l’Originateur est que rien ne se manifeste dans le Plérome si ce n’est sous la forme de syzygie, c’est à dire d’une union parfaite des 2 principes primordiaux. L’Originateur souhaite donc que toute activité dans le Plérome soit accomplie par le couple Sophia + Christos – dans l’observance de la loi de parité.
Avec l’union de Sophia et de Christos pour configurer l’Anthropos, la Loi Cosmique fut observée et c’est cette Loi du Macrocosme qui est en passe d’être rétablie ici-bas en le microcosme qu’est le Kérome, notre sphère de l’insuffisance et du potentiel fini. L’Apocryphe de Jean et le Codex de Nag Hammadi appellent l’unité de cette Dyade Divine “la Mère-Père Sacrée et Parfaite” (réunion des 2ème et 3ème hypostases du Propater, l’Originateur, Véritable Dieu-Source UNIQUE du TOUT) faisant tourner à nouveau la Roue du Monde.
Par : Philippe Pigot